Après l’Auberge Espagnole et Les Poupées Russes on suit le périple de Xavier qui a désormais quarante ans. Il est divorcé de Wendy avec deux enfants, Mia et Tom. Wendy étant partie vivre à New-York pour rejoindre son nouvel amour, Xavier part s’y installer aussi pour pouvoir rester proche de ses enfants. L’occasion de retrouver Isabelle qui attend son enfant par son don de sperme avec Ju. Isabelle travaille à Wallstreet. Martine recontacte Xavier car elle aimerait passer son anniversaire avec lui. Xavier raconte dans un livre sa nouvelle vie après Wendy qui semble lui réserver bien des surprises.

Pour moi, ce film est une vraie réussite et permet de développer les personnages de Xavier, Wendy, Isabelle et Martine à souhait pour le bonheur des fans . Et qui a dit que les voyages éloignaient les gens alors que quand Xavier se trouve à New-York il ne peut pas être plus proche des siens ? Ce chapitre est mon préféré et j’adore voir Xavier vieillir et j’en redemande. Je suis à présent prête pour visionner la suite avec la série Salade Grecque sur Prime d’Amazon. L’occasion de se répéter combien Audrey Tautou manque au cinéma français et qu’il faut qu’elle revienne.

Cinq ans après L’Auberge Espagnol, Xavier cherche toujours l’amour et l’inspiration pour son travail. On lui propose d’écrire des mémoires , d’écrire pour une série en anglais à quatre mains avec Wendy. William a le coup de foudre pour une danseuse de ballet russe. Il se marie. Xavier se demande qui sera la femme de sa vie.

On retrouve donc avec grand plaisir toute la bande d’amis. Leur cheminement est toujours passionnant car on se demande où ça les mène. William est très touchant lorsqu’il pleure de bonheur parce que tout va très bien à son mariage. Il a une jolie évolution. Isabelle a réussi à avoir un poste à la télévision. Martine a elle aussi une vie sentimentale mouvementée. Xavier trouvera-t-il la stabilité sentimentale avec Wendy ? 

Bande-annonce des Poupées Russes :

Xavier se rêvait écrivain mais se destine à un poste au Ministère de l’économie, des finances et de l’Industrie. Pour ce faire il va devoir partir un an avec Erasmus pour apprendre l’espagnol. Une expérience qui va marquer sa vie car il va partager un appartement avec d’autres étudiants européens. Xavier va affirmer ses choix.

L’Auberge espagnole a vingt ans et est désormais complètement culte et c’est toujours un bonheur de voir un personnage porteur d’une génération comme celui de Xavier évoluer. Xavier s’affirme dans ses amitiés et son choix de vocation et montre combien un voyage est formateur dans la vie. Sa vie sentimentale ne manque pas d’être mouvementée . L’amitié de Xavier et Isabelle est belle. On a envie de voir grandir les personnages de Klapisch et leur cheminement. C’est tellement sympathique et Arte a commencé un cycle en rediffusant L’Auberge Espagnol, Les Poupées Russes, de quoi être prêt pour la diffusion de la série Salade Grecque sur PrimeVideo.

Bande-annonce de L’Auberge Espagnole :

D’Artagnan souhaite intégrer l’équipe des mousquetaires dans un contexte où la France  cherche à éviter de s’engager dans un conflit avec les protestants. D’Artagnan va devoir faire ses preuves auprès des cadets. D’Artagnan va-t-il sauver l’honneur de la reine en retrouvant ses ferrets et va-t-il prouver l’innocence de d’Athos, accusé de meurtre ? 
Un film vu avec grand plaisir avec une intrigue savamment menée par un casting de folie. L’introduction de la première rencontre des mousquetaires est excellente. On est tout de suite dans le vif. François Civil joue un D’Artagnan charmant avec sa Constance, , il ne manque pas de se trouver là où il faut quand il faut. Vincent Cassel joue un Athos très noble et dévoué à son roi, un brin mystérieux et ça lui va vraiment très bien. Louis Garrel a une très bonne prestance en roi. Eva Green offre une Milady très rock ‘n roll intrigante. Les scènes d’actions sont des plus réussies pour moi, très rythmées et millimétrées. On se dit vivement la suite en décembre. Rendez-vous est pris.

Bande-annonce de Les trois mousquetaires : D’Artagnan 

Halim est maalem au Maroc et est spécialisé dans la conception de caftans, avec leurs coutures et broderies. Il tient un magasin aidé de sa femme Mina qui est malade et mourante. Il vit son homosexualité au hammam mais pour autant sa relation avec Mina est hors-paire. Ils ont l’un pour l’autre un respect et une admiration sans borne. Le temps est venu de prendre un apprenti et Youssef possède des qualités indéniables et pleines de promesses. Un lien nait entre les deux hommes. 
Un film tout en délicatesse servit par un casting talentueux. Il y a énormément de sensualité avec les tissus précieux qui sont très beaux à regarder et les mandarines, des gestes tout aussi précieux et parlants avec force. La relation entre Mina et Halim est si belle et si forte. Mina est un roc et une femme incroyable. Contrairement à ce que l’on pense il y a énormément d’amour entre Halim et Mina. Youssef est un personnage solaire. Je garde pour moi la scène de complicité sur la musique du voisin qui dérange certains et Halim, Mina et Youssef qui profite d’un moment simple de danse et de fécilité. L’histoire du caftan bleu est très belle et puissante en symbolique. C’est très touchant et beau à la fois. Lubna Azabal a un rôle incroyable. Ce film est un gros coup de l’année pour moi et je me demande si Un jour une nuit le détrônera de mon top. À voir donc.

Bande-annonce du film : Le bleu du caftan

Antonina se met en tête d’épouser Piotr Tchaïkovski dès qu’elle le rencontre. Il lui fait savoir que ça ne sera pas possible car il n’a jamais aimé aucune femme. La jeune femme est persuadée de pouvoir changer tout ça par son amour. Elle lui écrit, il est touché par sa lettre et se mette d’accord sur une union en laquelle Antonina n’attendrait rien. Mais Antonina s’accroche et espère et plus elle le fait plus l’artiste s’éloigne. Il aimerait divorcer mais Antonina veut faire reconnaître son mariage désespérément. Elle aura 3 enfants qui ne seront pas de Piotr et sombrera peu à peu dans la folie.

Une histoire forte d’une folie incroyable qui met en avant toutes les difficultés d’une femme à s’émanciper à l’époque. La patte de Kirill Serebrennikov est incroyable et il se permet de lier la danse à son œuvre dans une chorégraphie impressionnante à la fin du film et on en réclame plus. Les 2 h 20 passent de manière fascinante. Il paraîtrait qu’il a matière à rallonger le film. De quoi être curieuse. Envie de rattraper Leto et La fièvre de Petrov très prochainement.

Bande-annonce de La Femme de Tchaïkovski :

Everything Everywhere All At Once c’est l’histoire d’Evelyn qui en plus de devoir gérer son commerce de laverie et son couple qui vont mal, sa fille qui prend des distances, elle va devoir affronter Jobu dans des multivers.

Le film est complètement barré et offre un rôle de mère qui doit savoir tout faire alors qu’au départ elle ne sait pas faire grand chose à Michelle Yeoh. Le film offre un rôle de contrôleuse des impôts multifacettes, un brun catcheuse et plus encore à Jamie Lee Curtis qui s’éclate dans le multivers où l’on possède des doigts en forme de saucisse. Et il faut dire que l’humour est bel et bien là même si on peut trouver un certain manque de subtilité par moment. Comme quand il s’agit de changer de multivers … Waymond est un rôle adorable et amusant, toujours serviable. Stéphanie Hsu est assez impressionnante dans les rôles de Joy et Jobu, elle sait faire des étincelles et aurait pu prétendre à être récompensée elle aussi. J’ai aimé les multivers avec les piñatas et les pierres assez métaphysiques. Ce film est une leçon de modestie et d’amour pour les siens flambloyante et sympathique, en somme.

Bande-annonce de Everything, Everywhere All At Once :