Marie Ciné-Addict

Bonnard Pierre et Marthe propose de revenir sur l’histoire du couple de peintres Bonnard. Est-ce que l’art fut le ciment de ce tandem ? Très certainement. Entre les infidélités de Pierre et l’histoire avec Renée, la paire aurait pu  sembler reposer sur des bases fragiles, mais que nenni, c’est tout l’inverse, symbolisé par le tableau l’Amandier En Fleurs.

J’ai particulièrement aimé dans le film le lien important avec Claude Monet et la façon dont c’est raconté. Marthe est campée par une Cécile de France qui nous montre tellement de vulnérabilité et de forceà la fois. Vincent Macaigne ne manque pas d’apporter de la finesse à son Bonnard, plus touchant qu’il n’y paraît de prime abord. J’ai beaucoup aimé revoir jouer Anouk Grinberg, si énergique et si impressionnante dans la scène de l’eau. Stacy Martin a un sacré rôle à jouer, qui ne manque pas de conséquences dans la vie des Bonnard. 
Les artistes méritaient amplement un biopic pour mesurer toute l’ampleur de leur héritage. Contente d’en savoir plus sur Marthe qui est si bouleversante. Le film, ses décors sont si beaux, soignés qu’on est gâté. Cela m’a beaucoup plu.

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Arthur reçoit l’opprtunité unique de changer de vie, de visage, de peau, d’identité en se faisant déclarer mort pour ensuite vivre une autre vie. Il hésite et finit par céder en ignorant toutes les conséquences de son acte.

Il y a une tension dans ce film si palpable qu’elle en est incroyable. La sueur perle.Il y’a une inconnue, la destination, une issue cauchemardesque, un danger de mort, un questionnement de savoir si finalement la situation peut vraiment encore changer ou non. Arthur est-il en mesure d’assumer son choix, de croire en ses rêves, de rêver encore ? Où est le bonheur ? Est-il possible de tirer un trait sur sa vie et d’en commencer une nouvelle ? Savoir quels sont ses rêves. Se donner les moyens de les réaliser. Les questions sont profondes et touchent. Rock Hudson est excellent en homme en quête de lui-même. L’angoisse, la frénésie sont présentes. C’est déroutant, intriguant, et en même temps on finit par se poser la question de ce que l’on veut vraiment. La photographie est remarquable et renforce l’intérêt pour l’intrigue qui est facinante, si étrange, servit dans un cocktail à l’esthétique certaine. Sur Paramount +.

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D’Artagnan doit retrouver Constance, mais dans sa quête c’est surtout sur Milady qu’il va en apprendre. Il en faut pour percer son mystère. Cela aura un impact important pour Athos mais ceci n’est pas sans tout un cheminement passionnant et haletant. 
J’ai tellement aimé comme l’intrigue et menée et les personnages développés tout comme la belle amitié d’Aramis et Porthos est mise en avant avec la sœur d’Aramis en apportant une dose d’humour importante dans l’équilibre. Le film dépoussière le genre y en apportant de la modernité avec une belle intelligence. Le Athos de Vincent Cassel est si valeureux et attachant qu’il va à merveille à l’acteur qui en impose comme jamais avec une aussi belle dimension. J’aime le personnage de Milady qui n’en finit pas de surprendre. Le film est sans temps morts et on attend la suite avec impatience car on est au taquet avec le final prometteur et bien équilibré pour un intérêt renouvellé. Vivement la suite ! 

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Willy Wonka arrive en Europe dans l’idée de faire fortune grâce à sa magie et ses recettes de chocolat. Il est vite sans le sou et doit contracter une dette pour son hébergement auprès de Madame Scrubitt. Il est persuadé de pouvoir la rembourser rapidement mais un Oompa Loompa lui vol régulièrement ses chocolats. Il inquiète la concurrence, le cartel du chocolat, qui veut le faire retourner chez lui. Avec Noodle, l’entraide sera de mise pour contrer l’adversité. Mais quel était le secret de sa maman pour faire le meilleur des chocolats ? D’où vient Noodle ? Comment Wonka va-t-il ouvrir sa première fabrique de chocolat ? Tout est à découvrir.

On découvre ici les origines de Willy Wonka avec grand plaisir puisque Timothée Chalamet campe un Wonka qui ne manque pas d’allure et d’ingéniosité. Chalamet ajoute le chant comme corde à son arc et ça lui va très bien. L’expérience sera à renouveler pour lui a l’avenir. On retrouve un Hugh Grant drôle à souhait qui est tellement à l’aise dans des chorégraphies amusantes et marquantes. Wonka est un trésor d’imagination. On est fan de la chocolaterie portable, de la musique entêtante. Je cherche à réécouter en français la musique. Un film plein de surprises. J’aime quand les idées fuses. Ce film marque ma dernière séance de cinéma pour 2023.

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Na Young et Hae Sung sont voués à être ensemble mais les choses se compliquent quand Na Young part pour Toronto parce qu’elle rêve d’un prix Nobel. Douze ans plus tard, ils se retrouvent sur internet mais qu’est-ce que leur réserve leur relation après tout ce temps ? Sont-ils toujours les mêmes ?

Un film enthousiasment de part sa construction et le fait de faire évoluer les personnages sur 24 ans. L’écriture est soignée et les personnages attachants au possible. Ce long métrage est aussi fort qu’ In the Mood For Love et clairement le film appelle à une suite dans plusieurs année. J’ai beaucoup aimé, et il s’agit pour moi d’un vrai coup de cœur. Ce film est capable de toucher tout le monde car qui n’a pas eu d’amour de jeunesse ? À découvrir pour se faire son opinion.

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Quatre portraits différents, quatre périodes, un anachronisme pour mesuré tout l’impact, toute l’ingéniosité et l’intemporalité d’un artiste ultra productif. Edgard Munch, un artiste généreux en quête d’amour au style moderne novateur et expressionniste, fort et au jeu de couleur marquant. La photographie du film est sublime et on réfléchît sur la frontière entre le génie et la folie en pesant bien les choses. On ne fait pas dans l’académisme, on sort des sentiers battus on élargît les champs de visons pour être complet, synthétique en allant au bout des choses. Un travail somptueux pour une fin d’année cinématographique en apothéose. 

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Ben et Laura sont partis en bateau et finissent par le perdre en se laissant surprendre par une mauvaise météo. Ils se retrouvent bloqués sur une Ile, seuls, ils vont devoir s’adapter et donner une ultime chance à leur couple qui est au plus mal.

Une expérience forte et intense sublimée par Mélanie Thierry et Gilles Lellouche au bout d’eux même. Mélanie Thierry est impressionnante tellement elle représente la femme forte par excellence en contraste avec un Gilles Lellouche plus vulnérable. Ma scène préférée est celle de l’aurore boréale, si romantique mais j’ai admiré aussi la beauté des manchots. On est pris dans le cheminement du couple qui doit tout faire pour s’en sortir et pour moi ce film fait partie de mon classement des meilleurs films de l’année. On pousse bien loin l’idée du romantisme. J’ai beaucoup aimé. En bonus, nous avons la sublime musique de Raphaël Haroche.

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Mona Achache retrouve à la mort des documents sur différents supports, des photos, des documents sonores. Elle demande à Marion Cotillard de l’incarner, la réincarner. Tout un exercice de style, une mise en scène visant à mettre en parallèle le destin quelque peu  de trois générations de femmes vuées à se rendre hommage par le biais de l’écriture. L’exercice est particulièrement original et loin, très loin d’être immobile, intense et creuse en profondeur des blessures infligées par les hommes de leur vie. Un travail réparateur en fin de compte, au côté cru, brutal, mais nécessaire pour continuer à avancer. Le tout est passionnant car le fait de poser les choses aide à mieux les comprendre. Un exercice fort avec une Marion Cotillard encore une fois très impliquée, très appliquée et qui continue à impressionner. Très beau à voir.

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Le film raconte comment l’Abbé Pierre a mené son combat contre la faim et les mauvaises conditions des sans-abris en France mais pas seulement, car il a étendu son action au niveau mondial. Un destin hors-norme.

Ce long métrage est à la hauteur de nos attentes car on ne pouvait pas trouver mieux que Benjamin Lavernhe pour camper le personnage de l’Abbé. Le travail sur la ressemblance avec lui est énorme, que ce soit au niveau de la voix et du maquillage.  Des fois, on a vraiment l’impression d’entendre l’Abbé Pierre parler avec le même ton de voix. Emmanuelle Bercot a un rôle si essentiel dans le film, elle est si impressionnante. L’action de l’Abbé est d’une telle portée qu’un hommage est bienvenue, et s’il pouvait susciter des vocations identiques de nos jours ce serait tous bénéfices car les gens ont besoin d’un repère identique. Un film très positif, nécessaire. 

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Sophia arrive à la fin de son couple et alors qu’ils s’apprêtent à retaper un chalet, elle le trompe avec Sylvain qui voit les choses plus simplement. Mais pour autant est-ce une histoire qui va durer ? Va-t-elle assumer leur différence de classe sociale ?
Autant dire que Monia Chokri film le doute avec puissance et que Magalie Lépine Blondeau et Pierre-Yves Cardinal sont chauds bouillants et sensuels. La question de la continuité ou de l’arrêt de la relation se pose très vite. La question est d’assumer ses choix et de les définir. Le film pose les choses de manière vraiment brillante et et intelligente avec de jolies références philosophiques empruntées par Sophia qui veut un poste de professeur. Le casting entier est parfait. Le cinéma canadien est en forme et j’en redemande.

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