Le procès Goldman
Le film retrace le second procès en assise de Pierre Goldman, demi-frère de Jean-Jacques Goldman, qui c’est tenu en avril 1976, alors qu’il était accusé du meurtre de deux pharmaciennes et d’une série de hold-up. Goldman reconnaîtra avoir commis trois hold-up mais pas celui-ci de la pharmacie où les deux meutres ont été commis et avec la personne blessée. On tente de remettre en cause son alibi pour le hold-up de la pharmacie et la défence va devoir prouver la validité de celui-ci. Les témoignages à l’encontre de Goldman vont devoir être remis en cause. Un travail impressionnant. L’enjeu est d’éviter la peine de mort à un innocent, ce qui est énorme.
Le film est assez fascinant par rapport à la complexité du personnage de Goldman qui n’a rien d’un enfant de coeur. La description psychologique est faite de manière brillante. Il a son histoire, ses blessures, son passé de juif polonais abandonné par sa mère avec qui il mettra du temps à renoué. Un père résistant honorable. Une fragilité psychologique certaine. Il reconnaît être un gangster sans pour autant être un assassin. Il n’aura de cesse de clamer son innocence alors qu’il est d’extrême gauche dans un contexte de développement du mouvement des black panthers. La dangerosité du personnage est à prouver. Aussi, nous assistons à une démonstration de plaidoirie, à un maniement de la langue française fort intéressant avec un casting complet parfait complètement au taquet. Une très belle démonstration de style. Découvert dans Serre moi fort Arieh Worthalter,nous fait une belle démonstration de son charisme, une fois encore. Arthur Harari est un sacré phénomène lui aussi. Jeremy Lewin est trop rare dans le film.
Bande-annonce :